sábado, 1 de diciembre de 2012

Chili



Avant de venir à Marseille, le Chili n’était pour moi qu’un étroit ruban de terre entre l’océan Pacifique et les Andes. Quelques notions de géographie, faibles souvenirs du collège, complétaient ce portrait assez simple, trop simpliste en vérité.

Marseille m’a donné l’occasion de me faire connaitre ce pays à travers les yeux et les voix et les gestes des chiliens qui vivent la ville phocéenne.
J’ai vraiment découvert un monde, et depuis un an et quelques ma curiosité est loin d’être apaisée, et je me retrouve toujours, dès ma première rencontre avec Ernesto (le premier chilien que j’ai connu, grâce à un très heureux coup de chance), sous le charme de ce pays et de son peuple.
Qu’est-ce que le Chili ? Un étroit ruban de terre entre l’océan Pacifique et les Andes, mais immense.
Immense comme sa nature. Déjà, figure-toi, plus de 4000 km de la chaleur tropicale aux glaces éternelles de l’antarctique ! De quoi galérer, à vouloir le traverser tout pendant un même voyage. La richesse en paysages, changeant selon la saison et l’endroit, la cote à bord de l’océan, les villages de pêcheurs, les métropoles, les forets...et sur tout dominent les Andes, avec leurs volcans râleurs et parfois terribles. Les dizaines de photos que j’ai vu (merci Francisco surtout, pour ses Paisajes de Chile).
Immense comme ses contradictions, aussi. Même histoire que pour tout pays du monde, diras-tu, car la contradiction appartient à tous. Encore lié à un passé dont il veut toutefois se débarrasser, à la recherche d’un nouveau équilibre et de sa place au soleil, mais parfois enveloppé dans des idées obsolètes et des disproportions.
Immense comme les yeux des chiliens. Ce qui m’a frappé en premier, eh bien oui, c’est leur regard. On pourrait s’y perdre dedans, ça m’est arrivé tellement de fois ! Et puis s’ils parlent du Chili, bon, c’est comme s’ils étaient déjà partis. Mais sans se presser, car les chiliens sont en principe souples, comme le rythme des cumbias. Ils ont une attitude que j’admire beaucoup, celle du « tout ira bien à la fin ». Pas besoin de trop stresser donc, pas besoin d’imaginer des problèmes avant qu’ils ne se présentent, car de toute façon à un moment donné ils vont bien arriver tous seuls.
En attendant, on fait la fête ! Car s’il y a une chose qu’ils savent bien faire, c’est la fête, juste avec ce qu’il faut : musique, amis, une bonne ambiance, à l’aide aussi d’un bon vin.

Un pays bouillonnant, un creuset d’espoir et de valeurs : voilà à quoi ressemble le Chili pour moi aujourd’hui. J’ai hâte d’y aller.

Alessandra

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